Dañs Leon (Dañs a-benn)
Voici son analyse sur la dañs Leon (piler lann, dañs a-benn, dañs a-dall ) :
A ce jour, le répertoire d'airs de dañs Leon - parfois nommée piler lann et beaucoup plus rarement dañs a-benn, est des plus réduit ; ces gavotennoù, essentiellement chantées, n'ont fait l'objet d'aucune collecte importante. Nous ne disposons donc que d'une documentation très pauvre, composée de notes éparses, glanées auprès d'observateurs divers. J.-M. Guilcher (1976, 406) nous donne quatre exemples "parmi ceux (...) le plus souvent entendus". Polig Monjaret en livre une trentaine d'où ressortent quelques variantes d'un même air. De notre côté, notre courte prospection n'a rien réveillé d'original. Au bout du compte très peu de choses. La tradition de dañs Leon, pour ainsi dire disparue, ne peut souffrir la comparaison des terroirs cornouaillais et vannetais. Nous sommes redevables des remarques très générales qui suivent à Jean Michel Guilcher, qui a accepté de nous éclairer sur cette question.
- Secteur géographique comprenant la partie sud du Haut-Léon, ce qui correspond approximativement au triangle : Landerneau / Landivisiau / Plounéour Menez.
- Accompagnement musical exclusivement vocal : soliste (homme ou femme) alternant avec chœur.
- Structure formelle prédominante semblable à des tons simples de Haute-Cornouaille. Deux motifs de quatre temps se suivent, avec un resserrement rythmique assez net dans le second.
- Subdivision du temps toujours binaire ; pas ou peu de monnayage rythmique.
- Tempo oscillant autour de 108 = noire. La formule la plus courante est :
Les phrases peuvent être régulières sur huit temps ou comporter un prolongement d'un temps (approximativement (1)) sur le huitième temps, souvent transcrit à tort par un cinquième temps. Ce repos en fin de chaque phrase, fréquent mais non systématique, dans les airs de dañs Leon est parfois amené par un affaiblissement rythmique dû à une succession de deux, voire trois noires, dont l'effet casse le mouvement (2) et sépare très nettement chaque séquence de huit temps l'une de l'autre.
Ce qui est constant, c'est l'articulation de la phrase en deux motifs gestuels, dont le premier est progressif et le second statique (3). Dans le second motif, le geste, suivant la variante motrice adoptée, se fait très étroit ou très ample, et le monnayage rythmique des durées musicales varie à proportion.
Analyse auquel je souscris pleinement en y apportant trois précisions :
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(1) - Le prolongement en fin de phrase (au maximum un temps) est fonction du secteur et donc de la variante motrice adoptée. L'amplitude du mouvement des bras étant plus ample au nord du pays Chelgen (au-dessus de la ligne Ploudiry / Locmélar / Saint-Sauveur / Loc-éguiner- Saint Thégonnec), le point d'orgue sera en conséquence. Cette façon de noter et d'interpréter les airs n'est pratiquement plus respectée depuis que la danse n'est plus menée par les chanteurs dans la danse. Le point d'orgue, voire une blanche, au temps 8 de la danse était systématique dans les anciennes publications musicales.
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(2) - Il ne "casse" pas le mouvement mais l'accompagne, ce qui a pour effet de séparer chaque phrase musicale (huit temps), comme le précise Y. Defrance dans son analyse.
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(3) - La progression des hommes s'arrête bien sur le second motif de la danse, par contre les femmes, qui ont un déplacement plus concis, avancent de façon plus régulière sur l'ensemble de la phrase avec un arrêt de la progression entre le quatrième et cinquième temps (lorsque le pied gauche vient à l'assemblée du droit (sans porter le poids du corps).
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Exemples sonores
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Ex chanté
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Ex sonné
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Ex chanté
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Ex sonné
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| Autres modes (St Rivoal, Brasparts) | ||
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Divers
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